vie pas la mienne – mort à la piscine

Le “C’est lui !” résonnerait sans doute encore longtemps dans le crâne de ces demeurés. Bien que conscient que je n’aurai jamais à me disculper, j’essayais néanmoins de m’inventer des excuses et ce second réflexe d’autodéfense, sans aucun fondement, n’arrangea pas mon humeur. Parce qu’en plus il y en avait parmi elles qui étaient superstitieuses et je détestais d’avance cette coalition silencieuse des grosses mères contre moi. Je n’avais rien fait, bande de crétins, et même si une pensée avait pu tuer, pourquoi m’en serais-je pris à cette pauvre fille ? J’essayais de me convaincre de la coïncidence immanente aux activités humaines et aux pensées y liées mais aucune théorie ne me satisfît, au point que le lendemain, encore enragé, j’ai osé allumer la radio. Les nouvelles locales parlèrent du décès d’un bûcheron, accidentellement écrasé par le tronc mort d’un vieux pin, précisait-on. J’ai lorgné sur la maison de mon voisin en souhaitant que son successeur prît l’initiative d’une jolie rénovation.

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