D’un point à un autre

Les traces blanches dans le ciel. Des départs, des arrivées, et mon café qui réchauffe le matin. Une abeille tourne autour de la lavande. Le flot des voitures rumine jusqu’ici, depuis l’autoroute cachée par la colline boisée. Des départs, des arrivées. D’un point à un autre ils avancent, parce que c’est le matin, et le matin, il faut passer la journée, et les journées avancent d’un point à un autre point. Des mallettes dans des mains d’hommes d’affaire, des sacs d’écoles sur le dos des élèves, des cuillères enfoncées dans les bouches piaillantes de bébés par des mères vigilantes, des levers sur la même longitude doucement rasée par la rotation de la Terre et le soleil. Les insectes aussi volent d’un point à un autre. Je tourne lentement sur un talon, vissé au sol. La demi-lune finit de s’éteindre. Les traces blanches dans le ciel sont plus nombreuses, là -bas ils pensent à où ils vont et à ce qu’ils vont faire, là -bas au bout de leurs traces blanches.

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