Epiphanie

Le défi des mots s’est renversé. Un sirop d’encre s’en écoule. Il n’y a pas grand chose à écrire qui ne soit issu de l’absence d’envie de l’écrire. Elle pourrait écrire tant de choses sur chaque minute qui passe. En même temps, elle a uniquement envie d’écrire : une minute est passée, une minute est passée, silence, une minute est passée, une minute est passée, silence. Les mots ne se bousculent plus au portail magistral de l’ego. Le jeu, car c’est un jeu que d’écrire, le jeu sort toujours les mêmes dés, le même numéro, la même suite de cartes. Elle sait qu’elle ne saura pas écrire plus qu’elle-même. Des bouts d’elle un peu déchiquetés par la grammaire, les usages et son vocabulaire; le point virgule tel un coup de hache sur son crâne.

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