Manifeste d’un pendulaire Lausanne – Genève : Patrick Gy.

Les femmes sont tellement belles. Elles traversent les foules et chacune pointe son nez d’un charme unique. Au-delà des hormones qui les observent, elles sont invraisemblables. Parce qu’elles sont capables de renverser la marche du monde, mais elles déambulent, pas à pas tellement liées à la terre mais en même temps tellement éthèriques, elles avancent dans leurs soucis humains en oubliant la marque phénomènale qu’elles ont laissé derrière elles. Les femmes sont tellement belles, chacune à sa manière, qu’il vaut mieux les laisser passer, les laisser traverser son regard, parce que de s’arrêter sur l’une serait déjà comme d’abandonner toutes les autres qui glissent ailleurs au-delà de la foule. Il a envie d’aimer. De les aimer chacune comme une pierre secrète qui se proménerait entre ses doigts, étincelante sans un regard et silencieuse, une bague comme un attachement et un attachement qui signifierait déjà de l’avoir perdue. En observant ces brillances qui s’accumulent comme un trésor innabordable il a levé les yeux vers les étoiles. Et là -bas flotte comme une infinie possibilité d’exister avec elles. Des étoiles, des femmes. Une utopie parfaite qui lui permet de les aimer en les oubliant. Parce qu’il y a ce côté demandant qui est si gênant. Ce rattachement au noyau millénaire qui n’en vaut pas la peine. Elles gambadent avec leurs chevilles si rassurantes, et ces jambes et ces fesses et ces dos soyeux qui sont là pour attirer dans le sens de la gravitation, mais il y a ce sentiment indicible et frustrant qui l’aspire vers le haut, vers elles mais sans elles, comme pour marquer son nom quelque part parmi elles mais sans elles: s’arracher à son désir d’être humain. Alors il en a fait des étoiles de scientifique, et quand il en découvre une parce que sa masse inopinémant la fait tournoyer trop vite autour de lui, il lui donne un nom comme S-To4-mo4. Et il tente autant que possible d’exister avec elle. Même si ça n’a aucune sorte d’importance et qu’elle en est juste une parmi d’autres, d’autres étincelles inassouvibles, il essaie de lui donner tout l’éclat de sa planète, dont il est fier et dont il a honte. Parce qu’un moment à donner tout vaut mieux que plein de moments à ne donner qu’un regard. Et la femme s’en va avec ses chevilles si libres se croisant rapidement vers un autre univers. Il n’a pas de regret. Tandis qu’il observe les étoiles.


Ce texte n’engage que son auteur et ne prétend en rien être exhaustif ou représentatif de quiconque. Il s’agit d’un instantané subjectif, d’une représentation parcellaire et momentanée, ayant pour but l’esquisse littéraire d’un personnage fictif autour d’une personne existante. En aucun cas ce texte n’a pour prétention ou objectif le viol de la vie privée ou la description unilatérale d’une personne existante. A considérer avec précautions, tel un tabloïde de seconde catégorie.

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