L’échelle de l’amour

Un regard
qui a déjà été là
un désir s’étendant
vers un drap vide
une explosion impossible
qui s’étire comme si c’était vrai
comme si le mal n’étreignait pas aussi
s’épancher infiniment de toi parce que c’est trop
et pouvoir éclater de rire parce que c’est comme passé
tout en cherchant l’hyène de ce qui peut rester, tendrement
pour fouiner dans le sang de ce qui n’est plus et ne peut plus
et que dans ce seul regard du souvenir toute la vérité blesse
plus que si cet enfant tendant les bras n’avait jamais existé
plus loin qu’un strip-tease, une chambre d’hôtel, une vitrine d’aéroport
et que le père qui regarde le vide comme s’il n’avait jamais eu de fils
d’avoir encore envie d’oublier que le chemin avance encore plus loin
là où le fleuve sentencieux fait couleur les larmes pour aucun oubli
et que cette chose qui fait vivre et mourir se taise vers l’horizon dont la larme ne peut plus rien dire

 

Une réponse

  1. Avatar de Jennifer Kayal
    Jennifer Kayal

    Aucun point de ponctuation dans ce texte, aucun POINT surtout, comme cette vie qui continue parfois, sans trop s’attarder, ni prendre un souffle, ni patienter.. Comme ces larmes qui coulent d’eux meme soit de joie soit de noirceur. Sans trop attendre, sans RIEN attendre.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Calcul *Captcha loading…