L’illusoire démocratie des sens

Il y a tant de choses à raconter sur cette journée mais je ne trouve rien à y mettre. Il y aurait éventuellement un dialogue vidéo mais
Cette rencontre se résume à tant d’autres.
Cette journée est si riche en
et puis est-ce vraiment si important? La moitié de ce que je pourrais dire est déjà publiée par des centaines d’autres avec images et des dizaines par vidéos. Le quart suivant est commenté. Un tiers du reste existe sur des liens dans les commentaires. Le quart du tiers vogue en ce moment sur Facebook et la moitié du dernier tiers est facilement trouvée par RSS. Le reste, inopiné, apparaîtra demain sur Twitter.

L’échelonnement surdimensionné des informations qui cascadent lentement d’un moyen à un autre.
Le web.

Ecouter la radio. Juste une radio avec un commentateur et un spécialiste. Ils peuvent appeler s’ils veulent pour réagir. Ils peuvent laisser un message sur le répondeur et espérer être choisi à l’heure d’audience.

La télé. Je pourrais y envoyer un sms pour me voir apparaître en bas de l’écran une seconde.

Il y a tant de choses à raconter sur cette journée alors que je suis juste allé boire un café avant de rentrer et de me planter devant l’écran.
Le web.

La toile de l’araignée.
Elle m’emballe, oui comme si c’était autre chose d’anodin, et puis je crois être libre parce que je pourrais y participer. Je pourrais aussi tisser la toile. En amadouer d’autres pour que devant l’écran ça dure un peu plus longtemps jusqu’au soir.

Un peu plus longtemps dans le web.

Et ces autres gens dehors qui existent avec leurs corps bougeant et leurs idées bulbant, que je me sente si paisible autour d’eux parce que moi aussi je peux les contrôler, comme eux ils le pourraient sur moi, et que je me sente tranquille devant l’horizon de ce pouvoir donné à tous, repris par tous, et ressorti par moi, pour tous, et de tous, à moi. L’illusoire démocratie des sens.

Une réponse

  1. Avatar de Krystle Carrigton paris 9
    Krystle Carrigton paris 9

    peut importe ce que les autres ont déjà, sont en train ou écriront, ce qui doit prendre le dessus, est-ce que ce n’est pas cette envie et ce besoin de déposer, cracher, réciter ou vomir sur papier ou sur écran, ce qu’on a sur le coeur, dans le ventre ou ailleurs ?

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