Le vent de panique

Dans chaque moment
Elle est tapie, joyeuse
De vivre à mes côtés
Elle gémit doucement
Attendant d’hurler.

Remplissant les secondes
Des riens du quotidien
Je l’évite doucement
Elle erre autour
Attendant que je faiblisse.

Et c’est vrai que je glisse
Des riens du quotidien
Tendrement vers elle
Elle s’agrippe à moi
Elle veut que je crève.

Quand je tombe dans le vide
Elle me prend violemment
Me dit que rien n’a plus de sens
Alors chaque angle, chaque geste
Lui appartient, lui est donné.

Elle veut que je meure avec elle
Alors je meure, je la laisse me vaincre
Elle m’enserre, elle occupe tout
Mais quand je me donne à elle
Elle embrasse juste du vide.

Elle n’a plus rien de moi
Je n’ai plus résisté
Et elle n’a plus de force
Et elle s’en va, faible, anéantie
Et j’existe encore, plus fort
Tendu vers une autre lumière révélée.

Elle rôde au loin, en colère, attendant l’autre moment, ma panique.

A Lorna.

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