Amour mort

Au-delà de l’océan ? C’est bien. Bien, bien.
Je n’ai jamais changé, dis-tu ? C’est bien. Bien, bien.
Pouvez-vous m’écrire s’il vous plaît ?
C’est que je me sens seul. Quand même seul.
Pourquoi souffrance ?
Je croyais…
Oui, ce débile espoir
débile ?
Que tu m’aimerais comme je t’aime : c’est de la naïveté ?
Je me souviens
Souvenirs, de cette chanson de Cohen que nous avons
décryptée ensemble : cette homme qui parle d’une femme
qui danse avec lui, lui apportant les cheveux d’un autre.
Je me souviens de Tel-aviv
Souvenir fort
Nous étions ensemble dans cette cabane de toiture
J’avais préparé un grand matelas
et au petit matin après t’avoir accueilli tant attendue à l’aéroport
sous le ciel là -bas éternellement bleu
dans cette cabane d’osier
que de baisers que de caresses
Je me souviens
Souvenir fort, de Prague, de Paris, De Lisbonne, de tout
Je me souviens soudain de tout
Que de mains dans la main
Que de lits partagés
Londres, notre rencontre
Florence, notre grand lit d’amour
Je me souviens de tout, te dis-je
Croire oublier… Quelle bêtise
je n’oublie pas, plus.
Je t’aime tellement, à en crever
Je sais que ces mots ne servent plus à rien
Je le pense, des mots sans espoir que tu lis là .
Au-delà de l’océan ? C’est bien. Bien, bien.
Je pense à toi, mais à tout prix ne désire pas te retenir.
Vole, oiseau, tu as touché mon rivage
Mais maintenant, c’est vrai : il y a tellement d’autres cieux.
Jamais je ne me serais douter qu’un jour…
Ce serait moi l’arbre qui te regarde partir
Comme dans ma toute première lettre, je te l’avais écris.
Jamais. Tellement bien ensemble, disent-ils.
J’ai menti
Et voilà tout n’est-ce pas ?
Vole. L’océan n’est pas si large.

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