Autoroute

Traits-tillés avalés par le capot et vitres ouvertes pour accueillir un certain air de printemps, radio muette et sifflement apaisant des pneus sur l’autoroute nocturne. La glissière glisse sur le côté et disparaît derrière, abandonnée à la nuit du rétroviseur. Les phares dévoilent l’avenir sur quelques centaines de mètres. Plus loin, le néant de la nuit se jette sous le capot. L’habitacle est verdi par le tableau de bord, une aiguille monte toujours plus haut. Dépasser le temps, dépasser les limites du raisonnable, l’autoroute joviale répond avec plaisir à la pédale qui s’enfonce alors que la nuit entière se tait, brièvement écartée par le sifflement du véhicule emportant son propre univers de vitesse et de métal et de circuits électroniques. L’odeur est celle de l’essence brûlée.

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