Les étoiles (1)

Il y a un problème avec l’univers comme nous le percevons.
Je veux dire, c’est évident que nous, humains, nous ne sommes pas dimensionnés ou construits pour un univers dont l’infinité nous dépasse en tout point. Et pourtant, nous sommes bien des créatures de cet univers, et même exceptionnellement bien adaptées de beaucoup de points de vues, résultat d’une évolution admirable qui bon gré mal gré a abouti à notre cerveau.
Mais il y a quelque chose qui cloche. Je suppose que nos sens nous trompent, nous induisent en erreur, lorsque nous cherchons à comprendre l’univers à l’échelle du cosmos. D’une manière, nos sens nous limitent trop à notre corps.
Les mathématiques et la physique théorique nous permettent en partie de palier à cette limitation, en nous donnant des outils purement « spirituels » pour appréhender l’univers. Nous pouvons être pratiquement sûrs, par exemple, que la validité de la contante de Plank serait confirmée à l’autre bout de l’univers autant qu’ici.
Ce questionnement rejoint les diverses thèses de l’anthropocentrisme et surtout le plus récent principe anthropique… On pense souvent à l’immensité de l’univers pour prétendre que c’est obligé que d’autres intelligences extraterrestres existent. Mais on oublie tout aussi souvent de diviser cette immensité (l’immensité connue) par la probabilité que l’évolution aboutisse à … nous. or cette probabilité semble extrêmement faible (obtenir par hasard une seule protéine=impossible, position privilégiée du système solaire et de la Terre etc), si faible même que selon certains tenants du principe anthropique fort nous pourrions bien être les seuls, les seuls de cet univers-là (puisque parmi ces tenants beaucoup croient aux multivers). Et leurs discussions s’arrêtent forcément à cette pseudo-tautologie: nous sommes là pour observer l’univers car l’univers nous a mis là pour l’observer.
J’en reviens donc à ma question initiale: le « mensonge de nos sens »et notre inadaptation fondamentale au cosmos, malgré que nous soyons le preuve d’une évolution impressionnante de la nature. C’est ça qui cloche: comment peut-on être à la fois si perfectionnés sur l’échelle de la nature, si improbables dans notre aboutissement, et si inadaptés à cette nature qui nous a fait naître?
A mon sens les étoiles sont un leurre, une immense « arnaque », la vasteté de l’univers est un mensonge; notre cerveau tourne à fond pour essayer de comprendre ce qui est FAIT pour le dépasser, pour ne pas être compris par lui, et au final nous ne regardons pas dans la bonne direction.

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