La réalité

Sous un soleil blafard
Le vent froid souffle fort
Balaie la plaine de béton

L’air trop rare
Elle l’a pris, mort
Traîne un désir à l’abandon

La reine dans ses fards
Est passée sans remords
Avalant pensées, les cris sans son

Elle danse comme un art
La danse du feu, de la terre
Gelée dans la raison

Elle pense tout avoir
Sans possible tord
Lissant la vie, mais sans moisson

Quand du néant hagard
Pousse la rose des amours morts
Fissurant tout ce béton

L’amour libéré dans l’air
S’envole plus loin encore
Qu’elle et ses tourments

Elle disparaîtra alors
Son cœur faux sans or
Dans la fosse du temps

Et cette rose pure
Dans l’infini du cœur
Grandira sans elle comme démon

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