Jeune stress

Stress qui passe sans déroute et me repasse, nerveux il s’arrêta devant la vitrine d’une pharmacie et pensa : j’ai besoin d’un calmant tout en sursautant dans un tic de camé, stress qui dépasse sa propre liesse à agir, il observait toutes ces voitures autour de lui dans le silence de son moteur matinal et pensa : je suis rouge comme eux et je me jette en avant sans savoir ce qui m’attend tout en augmentant soubresautant le volume de sa radio, stress qui délaisse la vie oublieux de toute détresse, tremblant il s’arrêta devant le portail d’un cimetière et pensa : moi qui trépide d’autres qui paressent tous pour en arriver là crissant des dents en même temps que dans la neige il passait entre les croix, stress qui me ramasse comme toutes les masses comme une messe de tous les jours, au milieu d’une fête parmi ses amis il pensa : et tous ces gens qui m’aiment pour ce stress d’herpès rongeant chacun de mes pas à côté d’eux avalant vite un verre de plus à ceux qui main dans la main trépident autour de leur chaque fin, stress par habitude de maux sans issue.

On l’a retrouvé un matin en Inde près du Gange de Bénarès, tremblant dans un dernier tremblement de feuille morte, des capsules de verre, liquide doux et miroitant, une seringue sèche, jetés autour de lui. Yeux calmes comme le fleuve, un adieu à la danse du temps sans cesse.

A tous ces jeunes trouvés morts dans leur chambre d’hôtel à Bénarès.

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