Manifeste d’un pendulaire Lausanne – Genève : Salonnique

C’est un joli contraste lunaire mettant les deux faces en un seul visage lisse comme du formica. C’est étrange comme il peut y avoir beaucoup de tension contenue derrière ce front et pourtant des regards si fragiles, presque perdus. Salonnique me fait penser à des personnages de Walt Disney, comme si elle avait été dessinée pour exister et camper un caractère mixte, une Cruella, et en même temps une Bambi. Mais peut-être que je l’invente ainsi et qu’il n’y a pas plus de dichotomie chez elle que chez nous. Mince. Je l’ai encore fait. Ce lapsus. La positionnant en-dehors du monde des humains: elle et nous. Ubiquité, ambivalence, face cachée et deuxième peau la placent un peu ailleurs. Une actrice? Nastassja Kinsky. Plus jeune aussi elle lui ressemblait peut-être, comme dans “La Féline”, à tomber mais léthale. Je n’ai pas d’explication au fait que je la soupçonne frigide, occasionnellement. L’ambiguité d’une chatte noire aux yeux jaunâtres lui sied. Mais je crains qu’elle n’aime trop les théories, les idées de toutes sortes, toutes origines, et les discussions, les discussions académiques ou farfelues, mais les discussions, pas forcément avec quelqu’un d’autre, adepte de l’avancement du monde par la compréhension de soi-même. Elle ne réfléchit pas toujours dans la bonne direction: la flèche lui revient souvent dessus. Et puis il y a tellement de frustrations et tellement de choses à améliorer! Alors elle avance à tâtons, de peur de laisser derrière elle une action à améliorer, une facette de son évolution à mieux conclure, ciseler le diamant de cette vie si précieuse jusqu’à ce qu’il devienne parfait. Jusqu’à ce qu’elle voie enfin, qu’elle comprenne dans sa totalité et qu’elle sache parfaitement. Quoi? Ca dépend des jours. Et puis ce n’est pas facile de comprendre le monde lorsqu’on a parfois si peur des autres; son regard louvoie entre les gens qui la croisent et lorsqu’elle s’arrête il semblerait que ce soit par erreur, suit une drague compulsive offensant sa pudeur; pudeur apparente, ce serait plus proche de l’ennui ou du désintérêt face au mâle qui lui soumet si ostensiblement son désir: l’innatteignable est tellement plus fascinant; alors elle repart, déçue, parce qu’on dirait que les autres ne sont pas là comme ils faudraient qu’ils soient. Lui qui devrait l’aimer l’ignore, celui-là qui devrait se calmer et philosopher doucement en sa compagnie sautille en réalité d’excitation avec sa bite à la main, et l’autre là -bas qui pourrait éventuellement représenter une option intéressante est marié-trois-gamins. Pfff. La vie est si compliquée. A moins que ce ne soit Salonnique?


Ce texte n’engage que son auteur et ne prétend en rien être exhaustif ou représentatif de quiconque. Il s’agit d’un instantané subjectif, d’une représentation parcellaire et momentanée, ayant pour but l’esquisse littéraire d’un personnage fictif autour d’une personne existante. En aucun cas ce texte n’a pour prétention ou objectif le viol de la vie privée ou la description unilatérale d’une personne existante. A considérer avec précautions, tel un tabloïde de seconde catégorie.

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