26 novembre 2020
6 septembre 2020
Le temps il ne fait rien pour nous aider. Il passe. Ces jambes qui trottinent devant la terrasse du bistrot. Ces voitures qui se croisent. Un torrent qui cascade dans la roche au creux des montagnes et une mer qui s’étale informe et rigide à l’horizon. L’oiseau crie en glissant dans le vent. Le babil de la foule dans la hall de l’aéroport. L’accélération du métro quand les portes se sont refermées. Le temps imprègne chaque seconde et nous on les arrête, on les rend éternelles, parce qu’on sait qu’il n’est qu’une autre illusion. Le temps ne nous aide pas, mais lorsqu’on sent son passage on sait qu’on vit. Et la tendresse des secondes de conscience qui sont des siècles. Et des respirations immémoriales.
21 juin 2020
Le jour le plus long fut cet été-là le jour de ton rire le plus long, large et voluptueux, s’étalant dans la lumière tachetée des quelques nuages. L’air était rempli de toi le long des ruelles médiévales, et le lac dans ses couleurs des jours de plaisir faisait résonner ton rire au-dessus des foules dominicales, jusqu’au Jura qui te répondait, et me renvoyait ton coeur jusqu’au creux de ma main dans la tienne. Nous nous promenions dans ce dimanche du premier été entre nous comme si nous en avions déjà vécu tant et tant et tant et tant nous allions en vivre.
Maintenant, au crépuscule, je repense à toi qui était comme en moi ce jour-là , ce jour l’air de rien, ce jour d’été, et j’aurais du savoir alors que ce fut un jour magique, un jour réunissant tout, simplement, sans folies, d’amour partagé pour toujours. J’entends ton rire encore, si vrai et si tendre, comme nous nous aimions!, et je laisserai ce souvenir, lent, long, infini, m’accompagner jusqu’à la fin.
8 juin 2020
c’est la fête dansons sur les lits jetons les draps tapons-nous avec des coussins laissons la nuit pleuvoir alors que nous rions avant de nous endormir
18 mai 2020
Les éclairs frappent derrière la Dent d’Oche révélant par moment son immense et infaillible silhouette, comme si elle n’avait jamais été là et que soudain dans la nuit sa présence dans l’ombre aspirait les vents et les vies qui par malchance l’entrevoyaient. La dent de la Nuit.
3 mai 2020
Elle est arrivée chez elle. Son appartement est tout comme il faut. Peut-être qu’il y a encore 2-3 trucs à ranger pour bien débuter la semaine qui vient. Elle rentre dans une routine rassurante faite d’éléments connus qui l’entourent. Les lumières, la température de l’eau, tout est là où il faut une fois que les bagages sont vidés. Elle grignote quelques noix, un morceau de chocolat. Tout est bien là même si elle a laissé derrière elle quelque chose qui n’est pas là . Agréable sensation de vide. Agréable sensation de tout ce qu’il faut remplir à nouveau. Il y a comme une énergie de nouveau départ qui, même si elle est artificielle, la réconforte. Elle rentre d’une sorte de voyage savoureux. Tout est possible, encore et toujours. Libre. Libre. Les ablutions passées, ce sentiment de liberté et de paix rend le calme encore plus évident. Elle a eu des vacances dont la durée n’a rien à voir avec la réalité. Elle est chez elle, et c’est important, autant que ce qu’elle a rêvé le temps de son absence est important.
Maintenant, elle retourne doucement dans une autre réalité, celle que je ne connais pas.
1 avril 2020
J’ai envie de respirer avec toi maintenant cet air au milieu des océans ou en-haut des cimes, froid et inhumain, où nous nous rencontrons et explosons, pour donner la vie comme une étoile dans le vide du cosmos, où la seule action est celle de notre présence commune, et la seule ambition est celle de notre présence commune, et quand nous sommes là toi et moi le passé et l’avenir s’annulent tendrement comme s’ils n’étaient rien.
28 mars 2020
Un autre soir s’allume Vaste vide qu’un ange implore Dans les charmes irréels Du silence coronaviresque Dans les rues vides et sans dehors
Il donne la main aux vents Ivre des humains et de leurs tourments Et vacillant il vaque immortel S’en foutant et chevaleresque Dans les rues vides, sans remord
L’ange se penche sur les damnés Il leur donne la main, aux viciés Et la retire soudain Riant et vomissant de petits brins D’amour dans son rituel de mort
Vacillez et marchez, humains Avancez encore et encore L’heure de se taire vous est donnée Marchez lentement vers le vide Maintenant que vous le sentez!
Hurle-t-il en levant ses ailes Ange Virus flottant entre nous Peur pour vos petites vies Cachées dans vos petits salons D’une poignée à l’autre et D’une envie à l’autre J’erre entre vous, vous embrassant Vous violant doucement Amoureux de vos peurs et vos silences J’avance tel un roi entre vos joies tues J’éclate de rire dans vos terreurs.
9 mars 2020
8 mars 2020
Maintenant tu es dans ta chambre Tu es là maintenant A l’abri Tu respires Amphore d’amour qui a eu son philtre Tu penses que ce silence et ce vide Sont justes, comme c’est juste De se brosser les dents seule Comme c’est juste de n’attendre rien Surtout rien
Rassurez-vous solitude Tu fais tes gestes Il y a cet espace autour Est-il rassurant ou nécessaire Et lentement tu préfères oublier Comme il est vide Sans l’autre comme je suis sans toi. Ramasser le coussin contre ton corps nu.
26 février 2020
Je marche dans ce monde comme je peux Je m’invente à nouveau à chaque pas J’agis comme je dois et comme je crois A rien je ne m’arrête A rien je ne m’arrête J’écoute les douleurs, je pleure des chansons Du crépuscule jusqu’à l’aube des heures Je voyage de la nuit au jour Qui va me bercer maintenant? Maintenant, maintenant que je ne sens rien Et ne dis plus rien
Je fais semblant, comme si rien n’était Je ne suis plus rien Et sur ton corps je fête lentement Laisse-moi s’il te plaît Laisse-moi Tout est faux Laisse-moi
Jusqu’au matin, je voyage Qui, bientôt, va te vouloir? Tu n’en sais rien, bien sûr Bien sûr Bien sûr Et dans le temps qui vient Sans le vouloir…
Je fais semblant, comme si rien n’était Je ne suis plus rien Et sur ton corps je fête Lentement, lentement Je voyage.
Librement traduit de Luedji Luna (Luedji Gomes Santa Rita), Acalanto, avec l’aide de steph8866: https://lyricstranslate.com/fr/translator/steph8866
15 février 2020
Ta main passe L’essaim de l’envie essaie Ta main repasse Suspendue sur un suce Ma langue rapace Te creuse de prémisses Tes fesses enflent Sans fin s’asseyent Sur ma tendresse Tu chasses l’oripeau Et passe à la guerre Attrapant ma sagesse Tu l’ébranles sans politesse
Ma main passe Tes creux et sur l’ivresse Dressent ta cuisse Lentement jouissent Les gestes sans messe Qui tressent nos petitesses Sans cesse tu tends L’absent et le présent Ton temps rejoint ma tristesse Quand je passe un index Sur ton cri qui est un silence Ton sexe m’efface Ton âme est ma crevasse
Nos mains ressassent L’ancien refrain Qui tait l’ancien Ressent l’entrain La force et l’essence Du chant des magiciens Nos mains passent Sur les sens et l’absence Susurrent à l’immémorial Que le temps est venu D’encore aimer.
7 février 2020
Jouir Jouissez Jouissons Qu’ils jouissassent Tu jouissais Je jouissais Jouir l’étincelle de lumière de vie pure avant que l’effroyable sommeil ne nous reprenne Tes bras Ta manière incompréhensible de te recroqueviller contre moi tout en étant parfaitement collée à moi Et l’audace de ta main qui ne peut pas arrêter De monter et descendre
Recherche sur le site
Romans et nouvelles en PDF
:: Celui qui n'en était pas un (roman,2015)
:: Bordel karmique (nouvelle,2012)
:: Le cercle vicieux (nouvelle,2008)
:: [p] (nouvelle,2008)
:: Vie pas la mienne (roman,2004)
:: Personne (roman,2003)
:: Mémoire des Débris (roman,1998)
:: PR-NO-L-4897 (nouvelle,2005)
:: var=♂ (nouvelle,2003)
:: Lexivore (nouvelle,2003)
:: Rencontres (nouvelle,2003)
:: La lecture (nouvelle,2003)
:: Cas d'étude (nouvelle,2003)
:: L'amour (nouvelle,2003)
:: Le disque dur (nouvelle,2003)
Mots-clés / consultations
Archive mensuelle Archive mensuelle
Sélectionner un mois
décembre 2020
novembre 2020
octobre 2020
septembre 2020
août 2020
juin 2020
mai 2020
avril 2020
mars 2020
février 2020
janvier 2020
décembre 2019
novembre 2019
octobre 2019
septembre 2019
août 2019
juillet 2019
juin 2019
mai 2019
avril 2019
mars 2019
février 2019
janvier 2019
décembre 2018
novembre 2018
octobre 2018
septembre 2018
août 2018
juin 2018
février 2018
janvier 2018
décembre 2017
janvier 2017
décembre 2016
novembre 2016
septembre 2016
août 2016
juillet 2016
juin 2016
mai 2016
avril 2016
décembre 2015
novembre 2015
octobre 2015
septembre 2015
juillet 2015
mai 2015
mars 2015
janvier 2015
décembre 2014
novembre 2014
octobre 2014
juin 2014
avril 2014
février 2014
décembre 2013
octobre 2013
septembre 2013
juillet 2013
mai 2013
janvier 2013
décembre 2012
novembre 2012
octobre 2012
septembre 2012
août 2012
juillet 2012
juin 2012
mai 2012
avril 2012
mars 2012
février 2012
janvier 2012
décembre 2011
novembre 2011
octobre 2011
septembre 2011
août 2011
juillet 2011
juin 2011
mai 2011
avril 2011
mars 2011
février 2011
janvier 2011
décembre 2010
novembre 2010
octobre 2010
septembre 2010
août 2010
juillet 2010
juin 2010
mai 2010
avril 2010
mars 2010
février 2010
janvier 2010
décembre 2009
novembre 2009
octobre 2009
septembre 2009
août 2009
juillet 2009
juin 2009
mai 2009
avril 2009
mars 2009
février 2009
janvier 2009
décembre 2008
novembre 2008
octobre 2008
septembre 2008
août 2008
juillet 2008
juin 2008
mai 2008
avril 2008
mars 2008
février 2008
janvier 2008
décembre 2007
novembre 2007
octobre 2007
septembre 2007
août 2007
juillet 2007
juin 2007
mai 2007
avril 2007
mars 2007
janvier 2007
décembre 2006
novembre 2006
octobre 2006
août 2006
juillet 2006
juin 2006
mai 2006
avril 2006
mars 2006
février 2006
janvier 2006
décembre 2005
novembre 2005
octobre 2005
septembre 2005
août 2005
juillet 2005
juin 2005
mai 2005
avril 2005
mars 2005
février 2005
janvier 2005
décembre 2004
novembre 2004
octobre 2004
septembre 2004
Commentaires récents Calendrier des publications
janvier 2021
L
M
M
J
V
S
D
« Déc
1 2 3
4 5 6 7 8 9 10
11 12 13 14 15 16 17
18 19 20 21 22 23 24
25 26 27 28 29 30 31
Flux RSS