4 février 2022
Un encart dans un journal me disait Tu ne sais pas où tu dois aller J’ai mangé mon croissant En regardant les gens qui savaient Où ils allaient en buvant leur café En marchant là où on les attend Et j’ai pensé: mais où vont-ils? J’ai mangé et bu sans savoir Sans savoir, j’ai continué, me suis levé J’ai marché parmi eux, pleurant Comme un enfant qui ne sait pas Me forçant à aller à leur rythme Parce que c’est le rythme, non? J’ai voulu respirer, lentement Ils n’ont pas accepté que je vienne Puis ça s’est terminé rapidement Ils ont hurlé que ce n’était pas possible Je n’arrivais plus à être Tranquilles, ils continuaient Je me suis arrêté en suppliant Maman, maman, maman aide-moi
17 septembre 2021
Tu vas passer des examens Il te faudra des notes Tu devras réussir Il y aura des profs Et des jugements descendus De nulle part
Tu devras satisfaire, plaire Etre bien comme il faut Avoir de bons résultats Qui répondent aux tests Tu devras bien sourire Quand tu auras envie de pleurer
Tu auras envie de réussir Comme eux ils te disent Qu’il faut réussir Tu te sentiras aimée Eux ils te disent que tu le seras Même si tu pleureras
Quand ils te lâcheront Parce qu’ils te lâcheront Tu vagabonderas dans l’espoir Et vagabonder dans l’espoir C’est errer comme dans rien Tu auras tes résultats, et rien
Va dans la vie vaste Oublie les attaches Aie le courage de vivre sans Ton regard hors des corridors Respire l’air qui détruit tout Et reconstruis tout, en toi
Alors seulement, lentement, Tu verras le vie vaste Tu seras un pas dans le sable Tu sauras danser dans le vent Tourner dans l’air innocent qui aspire chaque instant pour le rendre incessant Comme tu vaux tout.
7 septembre 2021
Chère Arta,
Merci pour ces quelques jours intenses Merci pour la mer et le soleil, et les robes flottantes Merci pour les vieilles pierres de la Croatie Merci pour les éclats de rire et les sourires solitaires
Merci pour les verres levés au couchant Merci pour les bains de mer Merci pour se voir chacun, autrement
Merci pour les grandes tablées pleines de partages et d’émotions
Merci pour les regards souriants croisés Merci pour réchauffer les cœurs dans le soir tombant sur les vagues
Merci à tous d’avoir partagé ton anniversaire Merci pour les futurs nouveaux-nés 😉
Et surtout merci pour tes apéros ! …et dans 5 ans on te le promet,
On se fera une croisière en yacht ensemble !
22 août 2021
Les saveurs s’en vont doucement Son caddy roule en-bas de la rue Elle court derrière en hurlant Ses lunettes de soleil tombent En chemin elle remonte sa jupe Se baisse et retire ses talons Pieds nus elle hurle derrière le caddy Le soleil d’été avoisine la tendresse Jetant les ombres des feuillages Sur la rue du Valentin qui pousse Dans sa pente le caddy joyeux
Sa jupe trop courte met des fentes dans le soleil Et je pense : là une histoire se raconte Dans l’été couchant et le caddy roulant Elle hurlant et trébuchant Le caddy arrive sur moi et je l’arrête Les regards ahuris des passants qui existent quelque part Les saveurs dans son caddy qui existent quelque part Et moi et elle qui s’arrêtons Sur le paquet de tampons et ses victuailles
Elle me dit: j’ai perdu mes lunettes Et mes chaussures sont là -bas A l’ombre des feuillages d’été De la triste rue du Valentin Je t’ai aimée pieds nus et essoufflée Magali, tu m’as soufflé David, ai-je chuchoté Tu as caché les tampons sous les oeufs Nous avons ramassé tes lunettes Et sautillant tu as remis tes talons Le caddy poussé ensemble dans la pente Riant de l’été et de l’amour Déjà là . Toujours là ; dans les saveurs qui s’en vont doucement.
Toujours là , dans le rêve Comme si, sur la rue du Valentin.
1 avril 2021
Aimer dans un carré Habiter c’est comme aimer Aimer le lieu qui vient Le plan qui donne vie
Ça sera construit pour aimer On va vivre ensemble là C’est une cabane au bord de rien C’est un attique avec vue sur tout
On vivra là , pour s’aimer Avec des jours sans eau Avec les jours sans vie Nos enfants qui errent
Ce sera chez nous, sans, Avec, on vivra là bien Entre des murs comme d’autres Dans un plan agréable
Tout sera bien défini On aura une vie entre nos murs Et ces murs seront les nôtres Ce sera planifié pour nous
Quand on mourra J’aurai ma fille contre moi Le monde se détruira Mais elle m’embrassera Planifiée, entre nos murs.
22 mars 2021
Le bus romain
26 février 2021
Il avait un Å“il qui partait de côté, Dans la télécabine Depuis mon rêve de mort La nuit précédant l ‘ascension Son Å“il partait ailleurs Aux sommets, qu’on croit inimaginables Des crevasses partout Sous la neige éternelle Son Å“il partait dans mon rêve Quand la télécabine s’est arrêtée Nous étions en-haut, le plus haut J’ai mis mes crampons, sur le glacier Cette glace éblouissante Quand je grimpais, il grimpait loin Déjà il montait, vers l’inatteignable Je l’ai suivi, là où il allait Vers ces cimes qui ne veulent rien Vers ce ciel noir qui te dit viens Dans mon rêve je mourais Au sommet, je l’ai laissé partir Avec son Å“il de travers et mon rêve de fin Et j’ai glissé sur les crevasses Entre la roche vierge et la glace Au creux de monstres qui se moquent Du temps que je vis, entre eux J’ai glissé loin des sommets inhumains Et loin de son Å“il de travers Loin de la télécabine, et de son Å“il Qui me fixait comme la glace La glace fine des crevasses Qui a cédé sous moi et je suis tombé Entre les vagues de la crevasse bleue Avec son Å“il bleu qui me suivait Il y avait des reflets d’autres mondes Au creux du glacier vivant Des êtres qui comme lui dansaient A l’infini, nul n’est figé On danse toujours lentement avec la roche Tout était tellement doux Dans la crevasse de glace bleue Qui avançait lentement vers un destin Tellement plus vaste que moi, enfermé Dans mon rêve de mort et de télécabine Sous le ciel de la ville brute Dans sa brume qui répète tout J’étais rentré avec ma valise ouverte Eventrée sur mon quotidien Morte d’avoir trop porté Agonisante, à mes pieds Telle une crevasse qui m’aurait avalé Celle de son Å“il bleu Celle d’un autre sommet
26 novembre 2020
6 septembre 2020
Le temps il ne fait rien pour nous aider. Il passe. Ces jambes qui trottinent devant la terrasse du bistrot. Ces voitures qui se croisent. Un torrent qui cascade dans la roche au creux des montagnes et une mer qui s’étale informe et rigide à l’horizon. L’oiseau crie en glissant dans le vent. Le babil de la foule dans la hall de l’aéroport. L’accélération du métro quand les portes se sont refermées. Le temps imprègne chaque seconde et nous on les arrête, on les rend éternelles, parce qu’on sait qu’il n’est qu’une autre illusion. Le temps ne nous aide pas, mais lorsqu’on sent son passage on sait qu’on vit. Et la tendresse des secondes de conscience qui sont des siècles. Et des respirations immémoriales.
21 juin 2020
Le jour le plus long fut cet été-là le jour de ton rire le plus long, large et voluptueux, s’étalant dans la lumière tachetée des quelques nuages. L’air était rempli de toi le long des ruelles médiévales, et le lac dans ses couleurs des jours de plaisir faisait résonner ton rire au-dessus des foules dominicales, jusqu’au Jura qui te répondait, et me renvoyait ton coeur jusqu’au creux de ma main dans la tienne. Nous nous promenions dans ce dimanche du premier été entre nous comme si nous en avions déjà vécu tant et tant et tant et tant nous allions en vivre.
Maintenant, au crépuscule, je repense à toi qui était comme en moi ce jour-là , ce jour l’air de rien, ce jour d’été, et j’aurais du savoir alors que ce fut un jour magique, un jour réunissant tout, simplement, sans folies, d’amour partagé pour toujours. J’entends ton rire encore, si vrai et si tendre, comme nous nous aimions!, et je laisserai ce souvenir, lent, long, infini, m’accompagner jusqu’à la fin.
8 juin 2020
c’est la fête dansons sur les lits jetons les draps tapons-nous avec des coussins laissons la nuit pleuvoir alors que nous rions avant de nous endormir
18 mai 2020
Les éclairs frappent derrière la Dent d’Oche révélant par moment son immense et infaillible silhouette, comme si elle n’avait jamais été là et que soudain dans la nuit sa présence dans l’ombre aspirait les vents et les vies qui par malchance l’entrevoyaient. La dent de la Nuit.
3 mai 2020
Elle est arrivée chez elle. Son appartement est tout comme il faut. Peut-être qu’il y a encore 2-3 trucs à ranger pour bien débuter la semaine qui vient. Elle rentre dans une routine rassurante faite d’éléments connus qui l’entourent. Les lumières, la température de l’eau, tout est là où il faut une fois que les bagages sont vidés. Elle grignote quelques noix, un morceau de chocolat. Tout est bien là même si elle a laissé derrière elle quelque chose qui n’est pas là . Agréable sensation de vide. Agréable sensation de tout ce qu’il faut remplir à nouveau. Il y a comme une énergie de nouveau départ qui, même si elle est artificielle, la réconforte. Elle rentre d’une sorte de voyage savoureux. Tout est possible, encore et toujours. Libre. Libre. Les ablutions passées, ce sentiment de liberté et de paix rend le calme encore plus évident. Elle a eu des vacances dont la durée n’a rien à voir avec la réalité. Elle est chez elle, et c’est important, autant que ce qu’elle a rêvé le temps de son absence est important.
Maintenant, elle retourne doucement dans une autre réalité, celle que je ne connais pas.
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