Nicolas Rey et Au Diable Vauvert

Nicolas Rey est un jeune écrivain qui a du succès. Issu du Vernon, “monté” à Paris, succès instantané, protégé du Diable Vauvert (voir plus bas), son dernier livre sort pour la rentrée (quelle coïncidence !) : “Courir à trente ans.”

Tour d’horizon :
Naissance : 8 mai 1973 (Evreux).
Famille : son père est directeur commercial d’une entreprise chimique. Celui-ci a épousé sa propre prof de français, aujourd’hui mère de Nicolas.
Nicolas Rey a vécu jusqu’à l’âge de 18 ans à Vernon (Normandie).
Il a une soeur d’environ 6 ans sa cadette.
Enfance : “On vous réveille pour aller à l’école, on vous nourrit, vous n’avez pas le droit de faire ce que vous désirez quand vous le voulez. L’enfance est un peu comme une vie de caniche.”
Bancs d’école :
Il dit avoir toujours détesté la rentrée scolaire. “A l’époque, la rentrée scolaire, je la revomissais chaque année. Le premier jour d’école, c’était le réveil de la nausée à 7 heures zéro zéro.”
Il n’aimait pas non plus les élèves du premier rang : “Ceux qu’il faut toujours combattre”.
Après avoir obtenu son bac B (en trichant ), il part en prépa HEC à Amiens puis à Paris (ESSEC). Il se destine alors (à contrecoeur) à une carrière de “jeune cadre dynamique dans l’import-export.”
1998 -“Grande école et grande rupture” :
A la suite d’une déception sentimentale, il abandonne ses études. “J’ai bac + rien : j’ai tout tenté comme on joue au poker” résume-t-il avec ironie. “La réussite pour moi c’est de ne pas travailler.”
Il écrit Treize minutes, l’envoie à 3 éditeurs qui lui proposeront tous un contrat. Il est publié par Frédérique Valat, journaliste économique au Figaro, qui vient de monter sa maison d’édition à Lyon. C’est un joli succès d’estime qui lui permet d’obtenir un poste à la rédaction du Figaro.
“Je n’ai jamais écrit de CV”, dit il.
A propos du Diable Vauvert, son éditeur : “C’est plus un esprit de troupe, de compagnonnage qu’une maison d’édition. Le Diable Vauvert lui évoque “la tauromachie, la camaraderie, les grillades de Marc Rénaud (mari de son éditrice), les bières, les grandes cigarettes avec Mandy, et Douglas Coupland.”
Jour préféré : le vendredi, le début du week-end parce que “C’est important les débuts. Et puis on ne sait pas encore à quel point le dimanche sera décevant.”
Rites d’écriture : le soir, la nuit après quelques verres de vin. Fin mai, juin, juillet, un peu début septembre.
Il écrit sur son ordinateur de préférence en écoutant de la musique.
Le silence n’est pas indispensable.
“Je ne fais jamais plusieurs versions d’un même passage. Je ne corrige pas non plus. J’écris puis je réduis.”
“Je bosse la journée, donc le soir c’est un peu comme un match de boxe. Je me bats contre ma page blanche. Et comme je ne suis pas du genre à réfléchir six heures pour écrire une ligne, il faut que je sois en état de transe. Avant de commencer ma phrase, je me dis : “C’est toi ou moi.”
(Un de ses) livre culte : Belle du seigneur d’Albert Cohen.
Sujet de prédilection “Les filles brunes qui chantent sous la douche. Ces filles là exclusivement.”
Sodomie :
“La sodomie est la sexualité du refus : le besoin immanent de pervertir les habitudes : enculer une fille c’est refuser le quotidien.”
Seins : Gloire aux poitrines naissantes, aux pointes que l’on embrasse tout près du coeur.

Dans leur dossier sur les nouveaux trentenaires paru en septembre 2003, le Nouvel Observateur le classait dans la catégorie des “Trash mondains” genre Virginie Despentes et de citer Nicolas Fargues : “ces branchés opiniâtres qui publient chez de jeunes éditeurs prétendument dissidents, un roman, où ils se prennent sans recul pour des héros américains qui baisent comme Rocco Siffredi toutes les filles qu?ils croisent tout au long du bouquin.”
sic

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