Des fesses et du soleil

Elia a le pantalon qui descend sur ses fesses chaque fois qu’il s’accroupit pour disposer les dalles le long de la piscine. Il râcle doucement le gravier et enfonce la dalle en la collant bien dans l’angle laissé par les dalles précédentes. La raie de ses fesses, poilue, guigne alors par-dessus son slip crasseux. Le ciel au-dessus de Tel-Aviv est si bleu qu’il en devient blanc, et le soleil est partout à la fois, tapant, rasant, suçant les ombres, rebondissant dans les moindres recoins pour essayer de brûler chaque parcelle du paysage.
Mais il y a surtout une parcelle de ce paysage qu’il brûle, presque tendrement, alors qu’Elia sent la chaleur rentrer jusque dans son slip humide de transpiration. Il y a un rapport parfait, il ya une connivence secrète, un mystère insondable, entre la raie des fesses dépassant du pantalon d’Elia et la cramante splendeur du soleil.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Calcul *Captcha loading…