Tout et son contraire

“One more time”, she said, et il la ramonait encore pendant 20 minutes, par derrière comme elle aimait, sans vraiment aucune distinction, bandant mou.
“I love you so much”, she said finally, et il l’emprisonnait dans ses bras comme elle aimait qu’il le fasse lorsqu’elle se retournait pour dormir.
“Oh dear, we are late”, et il l’amenait à des réceptions fastueuses où les robes qu’il lui offrait faisaient craquer les nuques des femmes et rendaient moites les mains des hommes.
“Luc ! Let’s go there !”, et il souriait à sa manière de prononcer son prénom “luck”, et il l’emmenait en avion vers des plages toutes semblables, mais toutes très chères.
“Hey George, how aaaare yoooou ?”, et il la suivait vers d’anciens amis qui lui écrivaient encore tous des lettres d’amour flattant son inégalable beauté.
“I’ll be late tonight darling, going to the fit…” et il la regardait partir dans son aura d’Eden, allant à la rencontre d’un autre amant-poubelle.
Luc rêvait souvent de la même fille. Une fille assez grosse, franchement moche en fait, anodine. Elle lui souriait et l’embrassait. Il bandait très fort. Ils partaient ensemble dans une caravane faire l’amour comme jamais il ne l’avait fait. Ils vivaient ensemble dans cette caravane.

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