Méphistophélès

Des mots, des milliers de mots. Les feuilles, répandues sur le bureau, sur le sol, sur les chaises, dans toute la pièce, chiffonnées, numérotées mais dans le désordre, lisses mais ô combien rugueuses de tant de mots entrechoqués, tantôt attirantes, tantôt effrayantes, les feuilles ricanaient. Elles le narguaient.
Il pensa au Méphistophélès de Goethe : ces feuilles représentaient sa pensée, et ces feuilles étaient Méphistophélès.
Il décida d’arrêter de penser, mais c’était trop tard : les feuilles hurlaient.

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