Il est intéressant de savoir que l’origine présumée des surnoms (alias nicknames) sur Internet vient d’une erreur de frappe. Bien sûr, ceci s’appuie sur un lourd antécédent de falsification religieuse du nominal. Les dieux grecs ont leurs surnoms.
Avant tout, le surnom est une manière de s’effacer derrière une seconde identité. Cette identité cherche à se détacher des références familiales avant tout, mais sociales aussi, voir politiques et artistiques.
En utilisant davidruzicka.com comme (comme comme) domaine, non je ne me moque pas des conventions. Je les travestis un peu plus loin.
Car en fait, le nom de naissance est déjà en soi un surnom.
Je n’ai aucun attachement émotionnel à mon nom, encore moins à mon prénom.
Ils sont tous deux des produits. Au sens capitaliste du moment natal : “je te donne un nom”.
Tu es nommé.
Le surnom d’un auteur n’est jamais autre chose que la férocité de vouloir s’affirmer comme autre chose que soi-même, s’affirmer indépendant et libre par son choix, tout en étant aliéné par ce choix.
Sur le net, là où les initiales flanchent, il s’agit d’une convention pratique, d’identité abolie, d’ego et, parfois, de poésie.
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