sus aux chiffres

chiffres

Les bulletins de versement, ma petite, glisseront sur tes doigts comme des feuilles d’une forêt d’argent sous un château doré au loin, et les chèques que tu signeras seront tous cousus à la main en fil de soie d’araignées rubis; tu te promèneras dans les corridors gris des souterrains de la Défense et là toutes les ombres encravatée et minijupées de 8 heure le matin s’inclineront sans raison devant toi, leurs attaché-case toucheront le sol de béton et ce râpement unanime sera un murmure de dévotion; tu auras des factures entre chaque doigt, de papier de verre aux coloris bulbeux, et tu jongleras avec les chiffres incrustés dessus comme avec des flocons montant au ciel; tu auras une couronne que personne ne verra, princesse, et la nuit, la nuit, de minuscules fées échappées de la barrière des nombres et des horaires danseront sur ton ventre et éclateront de rire avec toi. Ton rire portera loin. Et il y aura de l’espoir dans le coeur des hommes ivres traînant dans les rues, un château sur une colline, une route de sable, un vent doux, et ils piétineront après toi les ruines de la Défense en chantant un hymne vengeur où les cravates voleront et les baies vitrées éclateront. Ma petite.

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