Le vocabulaire fantôme (partie 1)

Agreliter, v. déf. : envoyer paître une greluche de manière polie.
Edouard de Latune (1848-1888) : “Lui pinçant la joue après cette nuit orgiaque, Emmanuel Rosko l’agrelita gentiment.”

Barboque, adj. déf. : individu dont la propansion à être ennuyant est répétitive.
Victor Hugo (1802-1885) : “Pour écrire de la poésie, il me fallait à chaque poème me sentir le plus barboque au monde.”

Capilotracter v. déf. : sarcler un champ en tractant la bêche avec les cheveux.
J-P Sarte (1905-1980) : “Parfois la Beauvoire, je l’aurais volontier capilotractée à côté des boeufs…”

Douzille n.fém. déf. : ainsi qualifiait-on une femme dont le nombre de relations était supérieur à la douzaine avant l’âge de vingt ans.
G. Apollinaire (1880-1918) : “Il errait dans les rues avec sa gachette dans la braguette, quêtant les douzilles comme un missionnaire les brebis.”

Emmer v. déf. : aimer de manière platonique; par ext. : vivre une relation amoureuse complètement ennuyante, emmerdante.
Ch. Bukowski (1920-1994) (trad. Pléïades) : “Nullissime en tout point, Fred se traînait au Garbos, espérant toujours baiser plutôt que d’emmer.”

Falandrasse adj. déf. : se dit de quelqu’un à la molesse oblomovienne. Incapacité à agir.
N. Sarkozy (1955-?) : “Chirac est plus falandrasse que Le Pen, sauf que Chirac est Président : il a le droit.”

Greleton n. m. : jeune homme dont la seule vertu est de grelotter lorsqu’il fait très chaud. Par ext. : homme cynique, froid, distant.
Ch. Baudelaire (1821-1867) : “Les greletons migraient vers les quartier chauds, ils s’y enivraient et de leurs sourires glaciaux ils amadouaient les greluches, les boniches, les pimbêches dont les élans joviaux aveuglaient le maigre entendement.”

Humifier v. : lécher avec ferveur les parties intimes d’une femme ou d’un homme.
“Porn to be wild” (2002) : “[…] Oooooooh, oooooohh, alalala, ouiiiiiiiii, encoooooore, moooon dieu, ouiiiiii, là aaaaa, humifie-moiaaaaa […]”

Intransfuge adj. : inamovible dans ses opinions, figé sur son aquis, sédentaire fervent dont la seule vertu est d’être aisément reconnaissable à ses pantalons en pattes d’éléphant et son sourire qui ne veut rien dire.
B. Bardot in “Gala” (sept. 2004) : “Le star system est rempli d’intransfuges déplorables qui vous demandent comment vous allez en souriant alors qu’eux, on le sait, ils ne vont nulle part.”

Jouinure n. f. : antonyme de jouissance. Anc. “jouinulle”, du latin jouinullus ou jouiminus.
Sade (1740 – 1814) : “La jouinure était plus fréquente qu’on ne l’eût cru. Que leurs baisers fussent automatiques ou leurs frôlements ennuyants, cette populace princière baisassait comme on défèque.”

Kilucru(e) n. : individu qui croit tout ce qu’on lui dit. Par ext. : naïf, crédule.
Cousteau (1910-1997) : “Les koalas sont un peu comme des kilucrus, dès que vous imitez leurs cris ils viennent vers vous et vous écoutent attentivement.”

Allez, je vous laisse la suite… 😉

Une réponse

  1. Avatar de maggic
    maggic

    Déièrciser v. : (jargon informatique) arrêter de perdre son temps sur le port 6667.
    D. Ruzicka (1971-?) : “À force de parler avec maggic sur irc, je deviens aussi bête que lui. Il faut que je me déièrcise.”

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