Etre sa pensée (1)

Il y a que nous nous résumons tous à des images les uns des autres. Et nous nous jetons des mots pour essayer de donner du relief à ces images. Si les autres sens sont modérés, ici, ils sont morts. Pourtant, pensez un peu. Le cerveau entremêle savamment images et mots pour créer les émotions, pour rêver, pour raisonner. Mais pensez encore un peu. Ce n’est pas tout, non ? Au coeur du maelström, là , entre les neurones, pas ce neurone-ci ni ce neurone-là , pas les dentrites, pas le fil de l’influx nerveux, pas l’espace liquide qui les enveloppe, mais dedans tout ça et autour de tout ça, là réside en toute sérennité l’être innatteignable, incommuniquable, là réside ce à quoi nous sommes impossibles à résumer.
Du moins, je l’espère.

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