L’être virtuel demeure enfermé. Il se contente d’être dans un lieu clos. Moderne par essence, son mode de communication transcende les sens usuels. Il ne parle pas, ou peu. S’il parle, sa voix est resamplée par divers outils tels un cellulaire ou le microphone branché sur un ordinateur. Sa communication visuelle est réduite au minimum : il préfère ne pas être en contact avec les yeux des autres ni que les yeux des autres ne l’abordent trop directement. En vérité, il veut contrôler la vision des autres. Pour cela, une webcam est un outil qu’il manie avec discrétion et sagacité. 90% de son mode de communication passe par le clavier, accessoirement, la souris. Il se déplace peu, réduisant ses mouvements, quand il est sain, à des exercices physiques palliant l’ankylosement de la position assise plus de dix heures par jour.
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