L’être virtuel (3)

Observons un travailleur contemporain du secteur tertiaire. Son mode de travail est DEJA presque entièrement virtualisé. Dans la mesure où son activité ne requiert pas explicitement un contact physique avec son public-cible, ce travailleur est face à un poste informatique lui procurant l’essentiel de son devoir ainsi que l’essentiel de son plaisir. En effet, le poste informatique lui donne la liberté de gérer son temps de travail et son temps de loisir durant les heures de travail. Ainsi, il peut associer en un même objet – le post informatique – ses divertissements et sa tâche. Son être est virtualisé par le fait qu’il associe physiquement son temps de travail à un devoir géographique de présence. Il est cependant conscient que cette géographie du temps de travail est purement symbolique par le fait qu’il puisse y associer un plaisir propre à son temps libre d’un simple clic. Ainsi, il déplace d’un geste discret la symbolique du loisir à l’intérieur de la symbolique du travail, et du même coup, sans en prendre forcément conscience, l’être virtuel annihile le concept de déplacement physique.

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