L’être virtuel (6)

L’automatisation et le développement de l’informatique des réseaux à l’intérieur de notre univers quotidien peut-il se permettre d’éluder toute la problématique du rapport humain ? Prenons comme exemple le rôle de l’infirmière. S’il en est, voilà une fonction qui NECESSITE le rapport à autrui. Vraiment ?
Ne pourrait-on envisager un écran de dialogue devant le patient, lui permettant de dialoguer en tout temps avec son infirmière préférée. Celle-ci, chez elle, aurait la possibilité, à travers des droits appropriés attribués par le réseau informatique, de distribuer à ses patients les doses et les médicaments nécessaires à leur état, tout en étant connectée à l’ensemble des informations techniques concernant son état et, au besoin, avertir une équipe de sécurité. Le contact humain tel qu’on l’entend généralement par le rapprochement de deux corps serait en fait humanisé : il ne serait plus accompagné de l’automatisme de la présence physique ; au contraire il solliciterait activement l’infirmière par le biais du dialogue virtuel. Le patient y réagirait volontiers par la disparition de son handicap physique et la mise en valeur de son être virtuel alors que son corps physique dysfonctionne.
L’humanité d’un contact ne dépend pas du contact physique.
L’humanité d’un contact dépend de l’investissement fourni dans ce contact, or l’investissement fourni est d’autant plus léger que l’action physique est moindre.
Voici une découverte de l’être virtuel : « Moins je bouge vers l’autre, plus je puis lui donner. »

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Calcul *Captcha loading…