L’être virtuel (7)

Beaucoup diront que le contact, ce n’est pas juste « ça », c’est « plus ». Lorsque deux êtres se rencontrent physiquement, on parle d’alchimie ; lorsque deux êtres se rencontrent virtuellement, on ne sait pas vraiment de quoi parler. On attend qu’ils se rencontrent physiquement pour décider de ce qu’ils sont l’un pour l’autre, un couple, des amis, ou une mauvaise farce.
En agissant ainsi, nous dépendons du besoin génétique de se reproduire. Et nous incarnons notre idée de l’amour dans ce besoin. Inutile de revenir sur la translation du besoin de se reproduire dans le concept d’amour. Tant il est vrai que la reproduction de l’espèce passe avant tout par le contact physique. Que ce contact soit issu de la translation calculée d’un syndrome génétique ou de l’ineffable transmission de l’amour universel n’est pas du ressort de l’être virtuel. Car l’être virtuel ne se soucie pas de son rapport à l’amour, il se contente de le vivre.
Cela signifie que l’être virtuel est un personnage romantique. Il peut aimer du plus profond de son âme sans même rencontrer l’objet de son amour.
L’être virtuel peut TOUT donner, sans être RIEN pour l’autre. Voilà une définition de l’amour qui, paradoxalement, s’élève au rang des plus hautes exigences religieuses. Cet amour virtuel est pourtant la conséquence des technologies de communication adoptées entièrement par l’être virtuel.
Pour l’être virtuel, la communication nouvelle apportée par la technologie incarne la rencontre du spirituel et du corporel.

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