Techniquement parlant, où en sommes-nous ?
C’est bien simple : tout est là sous nos yeux ! Et l’évolution technique va toujours plus dans ce sens :
– augmentation de la bande passante
– diminution des coûts matériels
– simplification des tâches d’installation
– augmentation des performances matérielles
– diffusion de l’accès au réseau sans fil
– éducation à l’informatique et à Internet
– gratuité de certains systèmes
– généralisation de l’accès aux réseaux
L’évolution technique va vers la virtualisation de l’être. L’individualisme croissant soutient cette évolution, en parallèle à une démocratisation de la sphère technique.
Suivant une volonté de divertissement, dans la logique de l’augmentation des temps de loisir, la technique va se diriger naturellement vers une augmentation de son potentiel à virtualiser l’existence. Un exemple : les jeux en réseau.
Les jeux en réseau sont à la pointe du progrès en matière de virtualisation de la communication, de l’interaction. En eux, des êtres virtuels peuvent se voir, se parler, s’entendre, se déplacer dans des univers imaginaires. Bientôt, ce sera un mode de communication commun sur Internet. La technique doit donc aller vers une amélioration du rendu virtuel de l’autre, de la transformation virtuelle de nos cinq sens et de la tridimensionnalité.
Mais ce n’est pas dans les technologies informatiques qu’il faut craindre un quelconque frein aux processus de virtualisation de l’être. Les vrais freins seront nos coutumes et nos mœurs. Par exemple la livraison à domicile. Bien que, techniquement, on puisse de nos jours pratiquement tout recevoir à domicile, des aliments aux habits en passant par les gadgets les plus divers ou les objets de divertissement, la livraison à domicile est très peu utilisée. On veut encore aller « chiner », manger au restaurant, faire le tour des marchés : autant d’actes d’une affligeante nostalgie.
Libéré de ces « images », l’être virtuel dépendra intensément du réseau postal, ou, pour être plus généraliste, du réseau des transactions matérielles dont nous sommes dépendants. Ainsi, la technique doit aller vers une diminution des coûts de livraisons et une densification des réseaux postaux automatisés. Cela passera sans doute par une petite révolution dans le domaine de la domotique.
Je prétends que l’un des prochains succès commerciaux après l’invention du système d’exploitation sera incarnée par une firme proposant des réseaux de distribution denses associés à des services de livraison domotiques.
Nous restons néanmoins plus prompts à tirer des câbles sous nos routes ou augmenter le nombre de nos antennes que de laisser installer chez soi, dans son immeuble, sa maison, un système de livraison domotique : construire des maisons différentes, plus intelligentes, est une barrière conceptuelle qui a encore quelques années d’existence. Mais c’est bien connu, dans le bâtiment cela va toujours plus lentement (exemple : l’intégration des câbles RJ45 ou du sans fil dans les constructions récentes).
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