Ressuicider
La falaise plonge d’une certaine hauteur
Le fond a une certaine noirceur
Cette grisaille que la brume embrasse
Perçois-je le lèchement odieux des vagues ?
A n’en plus finir le supplice d’être au bord
Cette attente spongieuse qui m’enlace
Et ce pas ultime qui me nargue
L’effacement des minutes voraces
Quand craque ma nuque vers le ciel
J’étale mon regard du vide en riant
Et si la chute est un fardeau providentiel
La puissance du pas est une libération.
Sur le sable mort, le souffle ressucitera.
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