tranche de viande pour schizo

le délacement tendu des nerfs sous la viande l’irrespect total du couteau pour la chair scandale sanglant de l’ultime débat qui n’en est pas un puisqu’il se bat et la lame touche le bois le vide du bois quand elle recommence féminine à trancher la suivante dans l’éclat ravageur du néon cuisinier la suivante alors que pas loin la poêle frémit nue elle divague d’huile dans l’attente de la tranche de viande suivante parce que la tranche de viande voyez-vous attend d’être coupée (forcément puisque c’est une tranche) et la vivacité de la lame sidérante d’efficacité dans son cisaillement quasi olfactif crée un espèce de vide entre le jus de la tranche et le morceau inerte de nerfs et de chair juteuse steak d’effroi proposé à cuir en bleu alors que les cordons blancs se tortillent d’incertitude dans la graisse riche de lipomes voraces comme le boucher qui les a choisi d’un oeil certain globuleux ce matin suspendu à côté des boeufs dans l’antichambre glaciale des estomacs sociaux pendant que gargouille matinaux des réveils automatiques les carnivores du bacon et de la patate rôtie sur le ciel d’oeuf mais qu’arrive-t-il au morceau choisi de nerfs gigotant dans la marre d’huile d’arachides vierges

oui qu’arrive-t-il

tranche de viande vidant l’estomac du plus vivant des vides : vidanger l’avenir, manger avant d’être mangé.

Ceci est une pub écolo végétarienne qui passe en ce moment sur VegiNN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Calcul *Captcha loading…