besoin d’allumer
d’entendre hurler
les flammes
de leurs voix
et qu’ils me susurrent
cette tendresse haineuse
qui brûle si bien
dans l’âtre de ma nuit
pourtant elle crie
et je renvoie un jet
de mielleux vomi
pour entendre encore
leurs mots s’essouffler
mais en si peu de crépitements
ils m’oublient
pourtant elle crie
et je sautille sur les flammes
pour qu’ils voient les étincelles
reniflent la fumée
respirent à pleins poumons
la froideur de cette antre
qu’ils m’ont donnée
l’indifférence m’assiège
le temps d’un soupir
avant que je ne leur enlève
d’un triple bon odieux
encore un sarcasme
qui fait tant de bien
pourtant elle crie
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