Les boîtes fermées

Parfois quand je me lève la nuit
Je marche sous les étoiles avec la ville en-dessous
La ville sous l’immeuble et la terre entre mes pieds
Un corbeau me toise et la pie se méfie
Ils se réveillent, vagues de mon passage silencieux
Les étoiles reflètent les pépites de la ville
Je vois des boîtes partout, et la pie et le corbeau
Flottent sur elles, s’en moquant dans la nuit
Les boîtes fermées des dormants et des rêveurs
Les boîtes des esprits des immeubles
Qui renferment des secrets
Faut-il les ouvrir pour tout comprendre?
Tout comprendre, le voulons-nous vraiment
Dans la dense danse des lumières de la ville
Imitant les étoiles, je tourne sans rien comprendre
De moi, de ce qui vient et de ce qui passe
Dans ce vide entre moi et moi je n’ai rien à chercher
Qu’à être là, avec le corbeau, la pie, les étoiles, les lumières
Les boîtes ouvertes du passé.

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