La réalité rampe dans le corridor et frappe à ma porte qu’elle défonce, avec elle s’engouffre un vent mordant des brumes de pertes de temps, ils mâchouillent ensemble des idées inutiles, et hurlent du temps passé pour rien, à pleins poumons. Je les ai chassé. Je fends du bois sans bûches. Je ferme des fenêtres sans vitres. J’ouvre des robinets vides et m’asperge sans eau. Je respire sans air. J’attends je ne sais quoi, sans temps. Et moi je vais aller marcher dans la neige jusqu’aux Genoud, leur demander une louche histoire de manger la soupe, et m’enfoncer dans la nuit une aiguille à coudre des contes d’amour
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